La forge et le détré de Lalley

L’évolution industrielle et agricole a très vite diversifié l’activité de fabrication et de pose de fers à chevaux et bœufs, au travers de réparation d’outillage agricole et forestier, même de serrurerie et de fer forgé.
La forge, ses détrés (appareil à ferrer les bœufs), l’outillage, les sangles, ajoutent à l’intérêt de ce site inscrit au titre des Monuments Historiques.
Des personnalités ont décrit à leur manière ce lieu :
Edith BERGER (1900-1994)
Peintre Dauphinoise, qui a marqué cette époque, et le Trièves dès son installation en 1934, à Lalley par ses paysages, ses scènes de vie, ses portraits et ses natures mortes, avec des techniques variées : huile, tempera, crayolor, pastel et linogravure.
Jean GIONO (1895-1970)
Ecrivain Manosquin, ayant découvert à partir 1936 le Trièves qui sera source d’inspiration pour l’écriture de nombreux romans.
« C’est au village que les travaux et les jours ont toute leur noblesse » ainsi commence le récit de J. Giono dans le livre Village, VII, 529.
Illustré par des linogravures d’Edith Berger édité en 1950. « Je suis celui qui entre dans tous les villages et se plante devant l’atelier du Maréchal-ferrant et regarde, ou devant l’atelier du menuisier, ou devant celui qui aiguise la faux . . . »
Jean Giono Les Vraies Richesses VII, 207.
« Je vois que l’atelier du forgeron N. est plein de feu, et tout jaillissant d’étincelles. L’ouvrier et l’apprenti sont en train de tourner des fers à cheval sur le bec de l’enclume. Le marteau saute, les bras roulent en rond autour des épaules comme s’ils se multipliaient. Ils préparent les ferrements d’hiver en prévision des verglas prochains sur toute la montagne. »
Jean Giono Les Vraies Richesses VII, 247.