Le pas de Serre Brion ou Ranc Traversier est probablement un des passages les plus esthétiques entre le Trièves et les hauts plateaux du Vercors.
C'est aussi l'un des plus difficiles : l'itinéraire est assez complexe, un casque est fort utile si les bouquetins décident de défendre leur territoire et une corde peut être utile avec des enfants ou des marcheurs peu habitués au vide.
Rassurer vous, les débuts de cette randonnée sont pleins d’intérêts également et
vous pourrez rebrousser chemin à l'étage qui vous convient.
Le départ le plus logique se trouve au
hameau de Bourg Menu sur la commune de Saint Andéol.
Tout commence dans une ambiance champêtre avec quelques belles bâtisses traditionnelles au milieu des champs.
Après une heure de marche, on traverse
la magnifique clairière du Grand clot.
Parfaitement épierrée, elle est encore utilisée comme pâturage.
Il faudra un peu de détermination pour venir à bout des 30 lacets de l'excellent chemin qui mène à
l’abri de la Peyrouse. Heureusement, la hêtraie sapinière que l'on traverse est très agréable.
http://www.refuges.info/point/142/abri-non-garde/vercors/abri-de-la-peyrouse/
On croise ici le sentier du périmètre que l'on suivra seulement sur quelques mètres.
L'ambiance change alors radicalement, une longue traversée ascendante vers le sud nous amène rapidement dans des pentes raides parsemées d’éboulis; le vide se creuse, le faux pas devient interdit.
On aborde bientôt la falaise, le cheminement astucieux contourne des surplombs mais attention aux pierres que pourraient envoyer des étagnes mal intentionnées.
La sente est ici peu marquée et il est aussi très facile de manquer le départ du
sangle du Ranc Traversier.
On chemine sur celui-ci dans une ambiance exceptionnelle sur près de 500m . Le sentier est confortablement posé sur une vire sous de grands surplombs, un tichodrome volette au dessus de notre tête, on en oublierai presque que l'on est à mi hauteur de la falaise.
Pour finir, un court couloir un peu malaisé permet de sortie au
pas du Ranc Traversier (appelé par tous mais à tord «
pas de Serre Brion ») : instant magique surtout si vous êtes accueillis par une hardes de bouquetins.
Si on a la chance de disposer de deux jours ou plus, on sera certainement tenté de rester là-haut...
Pour trouver un abri en dur, il faudra traverser un des secteurs les plus sauvages des hauts plateaux. On rejoindra par exemple la minuscule et discrète
cabane de Tiolache du milieu.
http://www.refuges.info/point/29/cabane-non-gardee/vercors/refuge-de-tiolache-du-milieu/
L'absence de chemin et le terrain assez complexe renforceront encore l'impression d'accomplir une randonnée exceptionnelle très loin de la foule et des chemins aseptisés!
Le lendemain, libre à vous d'inventer la suite... vers l'ouest, le nord ou-bien le sud...
Marc Vanpé
www.vercors-guide.com